Salut les Damiers 💙🤍 !
Saga des internationaux du CAB : Christian SWIERCZINSKI* (2 sélections)
« TARZAN », un vrai « cabiste » !
J’ai une tendresse particulière pour Christian SWIERCZINSKI car il fut mon premier entraineur à l’école de rugby. Il avait déjà sa première sélection ! D’origine polonaise, il avait la double nationalité… SWIERCZINSKI ou SWIERCZYNSKI, peu importe l’orthographe, car, comme au scrabble, sa gentillesse comptait triple !
S’il commence sa carrière en troisième ligne, c’est au poste de talonneur que Christian SWIERCZINSKI écrit sa légende. Ses coéquipiers du C.A. Béglais lui avaient choisi un surnom plus facilement prononçable : « TARZAN ». Le sobriquet en disait long sur sa capacité à piquer l’ovale à son vis-à-vis. « TARZAN », le roi du trapèze qui aurait, dit-on, talonné avec la tête s’il avait fallu… Il n’hésitait pas à talonner le ballon au cœur de la mêlée adverse… Ce qui lui valut de goûter l’herbe du pré. Il fut aussi un grand marqueur d’essais, comme un trois-quart-aile à qui ils laissait le soin de faire les lancers en touche…
Il fait partie de ceux qui ont porté le maillot à damiers et celui frappé du coq. Finaliste malheureux lors de la finale de 1967, malgré un essai pour sauver l’honneur, il fut Champion de FRANCE deux ans plus tard. Cette même année 1969, il fait ses premiers pas sous le maillot tricolore (carte d’international n°592), avec Jean TRILLO, le 22 février, contre le XV de la Rose, en ANGLETERRE (30-08). Pendant huit ans, il est resté dans le giron de XV de France, effectuant une tournée en AFRIQUE du SUD, en 1971, toujours en compagnie de Jean TRILLO.
Son dernier match en bleu remonte à 1977, pour un match sans essai (18-18) face aux « Pumas » argentins : AGUIRRE ayant fait match nul avec Hugo PORTA ! Sa carrière internationale s’arrêta là, peut-être parce que les talonneurs commençaient à faire les lancers en touche… Entre 1969 et 1977, il a été souvent appelé comme remplaçant, notamment en 1977, lors du deuxième « Grand Chelem » de l’Équipe de FRANCE… Chose rarissime : non seulement cette équipe n’encaissa aucun essai, mais aussi les sélectionneurs ont reconduit les quinze mêmes joueurs nourrissant la légende gasconne : tous pour un, un pour tous ! Qui se souvient encore du nom des remplaçants ? Je vous cite le nom de ces doublures obscures. Curieusement, ce ne furent jamais les 6 mêmes… Richard ASTRE (le Roi Richard), Christian DELAGE (Coco), Michel BILLAC (le luzien à 0 sélections), les Toulonnais Alain GUIBERT et Michel SAPPA, Christian SWIERZINSKI (Tarzan), Pierre DOSPITAL, Jacques CIMAROSTI (le dernier grand attaquant d’Auch) et les Montferrandais Michel DROITECOURT et André DUBERTRAND. On ne l’a jamais vu sous son vrai jour dans les sélections nationales, mais il a été jusqu’à MATIGNON, rencontrer le Premier Ministre de l’époque, Raymond BARRE, qui voulait félicité les « Chelmars » de 1977.
Pour ma part, j’ai commencé le rugby en l’ayant comme premier entraineur, à l’École de Rugby du C.A.B… déjà aux côtés de Jean TRILLO. En dehors du terrain, « Tarzan » était policier et il fit sa carrière au commissariat principal de BORDEAUX, rue Castéja. Décédé prématurément, à l’âge de 66 ans, après une lutte contre une maladie impitoyable, « Tarzan » a été accompagné, pour sa dernière mêlée en terre Béglaise, par la présence de tout le gotha du rugby du C.A. Béglais, notamment les survivants de l’épopée de 1969, qui lui a rendu un dernier hommage.
JYB /K’nar 💙🤍 (le 12 juillet 2022)